Pourquoi j'ai pas toujours raison, pourquoi j'écris avec des éEs et des celleux (et autres choses à savoir sur ce blog)

Je change souvent d'avis

Et j'ai pas toujours raison. Ecrire m'aide à réfléchir, à aller plus loin dans ma réflexion - ce qui fait que forcément, des fois, je me prends les pieds dans le tapis, je m'embrouille, je me rends compte que je suis pleine de contradictions.

C'est une des raisons pour lesquelles je partage ces textes: me confronter à d'autres opinions.

Je risque de mettre à jour mes textes (SURTOUT quand je viens de les poster où je les rectifie pendant quelques jours en général) en rajoutant une petite phrase par-ci ou en enlevant un petit mot par-là. Un édit qui précise qu'entre temps j'ai changé d'avis sur un point en particulier, ou que je ne suis plus d'accord avec une partie de l'article.

(NB: en l'occurence pour le moment c'est plutôt l'inverse: j'ai laissé ce blog un peu de côté).

Je risque également de rajouter des liens à la fin de mes articles au fur et à mesure. Je ne suis pas forcément d'accord avec 100% du contenu des liens que je mets, mais je pense que toutE le monde est capable de se faire sa propre opinion.

Langage non-sexiste

Le français, à l'écrit comme à l'oral, c'est un peu sexiste sur les bords (et même au milieu). En dehors du fait que les messieurs (oui, pour celleux qui auraient des doutes, ce sont des messieurs) de l'Académie française masculinisent les noms de métiers depuis un bon bout de temps, le masculin l'emporte sur le féminin, ou le féminin est entre parenthèses, entre autres règles stupides. Or, j'ai envie dans mes textes de m'adresser à tout le monde.

Du coup, le langage non-sexiste est apparu (ou langage épicène) qui consiste à écrire soit chanteur-euses, soit chanteur·euses, soit chanteurSEs, soit chanteureuses ou chanteuseurs, à la place d'écrire "les chanteurs(euses)" ou "les chanteurs et les chanteuses". Perso, j'ai tendance à privilégier la 3e solution parce que ça prend moins de temps à taper et que je trouve ça plus fluide à la lecture. Pareil pour les illes ou les celleux : je fais ce qui vient.

(Des fois ça donne des résultats marrants, surtout avec les anglicismes, comme winnerUSE, mais bon, j'expérimente).

Je trouve ça chouette parce que dans un mot comme présidentE, ça nous rappelle qu'il y a des femmes présidentes ou que les femmes peuvent être présidentes (ou que ça manque un peu, les femmes présidentes). Dans un mot comme prostituéEs, qu'il y a aussi les hommes, des trans, des personnes non-binaires. D'une manière générale, ça nous fait réfléchir plus loin que l'image qui arrive en premier dans la tête.

Ça serait évidemment cool que dans un mot comme « illes », on imagine aussi bien les hommes que les femmes que les cis que les trans que les hétéros que les autres que les blancs que les noirs bref tout le monde.

Quand je parle d'un genre particulier, ou en vision subjective d'un genre particulier, ou que je parle de stigmas, je peux utiliser le "il" ou le "elle", selon comment.

Pirate le langage

J'écris aussi avec des fautes d'orthographe, des fautes de langue, des anglicismes, des formulations bizarres... Nous sommes touTEs uniques, pourquoi ne pas parler de la manière qui nous plait? Pirater la langue, écrire comme on veut, de la manière la plus instinctive?

Tant qu'on se comprend... (et c'est pas si dur, en fait, de comprendre "quél tant il fé dehors", pas plus que "je me demande quelle est la température et le niveau de précipitation de cette journée").

Les insultes et mots crus

Lorsque j'écris des insultes, c'est en grande majorité pour les dénoncer (car elles sont souvent le produit d'un stigma). Si l'ironie n'est pas assez claire ou que l'insulte est blessante dans son contexte, je souhaite en prendre compte donc surtout faites-le moi remarquer.

Parfois, il s'agit de se réapproprier une insulte pour qu'elle ne soit plus insultante (si tu te revendiques salope, on aura du mal à t'insulter en utilisant ce terme, par exemple). Je ne me permet de me réapproprier que ce dont on m'a déjà insultée.

Par contre, j'utilise parfois des mots crus, souvent pour désigner, tout simplement, ce qu'ils veulent dire. Bite = pénis. Voilà. Souvent, il s'agit de mots liés au sexe dont je souhaite lever le tabou.

Et si j'écris de manière vulgaire (avec des « merde » et des « putain » et des « fait chier »), c'est tout simplement parce que c'est comme ça que je parle. Je pense que ces mots sont presque devenus des ponctuations de phrase, et que lorsqu'on dit « putain », on n'insulte personne, sauf si on traite quelqu'unE de putain ou qu'on dévalorise les putains (pas plus que je ne pense que « fait chier » insulte les genTEs au transit rapide).

Je ne mords pas mais je réponds rarement aux commentaires

J'aime que les genTEs partagent leurs opinions avec moi, me fassent remarquer si illes trouvent un passage blessant, ou gênant, ou quoi que ce soit d'autre. J'ai ENVIE de me remettre en question.

Et puis, j'ai envie de libérer la parole, d'écouter, que chacunE puisse donner son avis. Donc si vous vous sentez, laissez un petit mot. Surtout que ce blog aborde des sujets assez tabous, c'est important d'avoir des avis différents.

Par contre, même si je lis attentivement vos commentaires, je ne sais jamais trop quoi répondre (je suis nulle pour exprimer mon avis en peu de phrases). Si vous voulez être sûrEs que je vous réponde, allez dans Contact.

Rédigé par Decade

Publié dans #A propos

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